08 avril 2025
Favoriser les synergies entre les secteurs de l’électricité et de l’hydrogène, et développer de nouveaux modèles pour attirer les capitaux privés
Copenhagen Infrastructure Partners (CIP), Elia Group et GASCADE ont rédigé ensemble une étude portant sur l’association énergie verte/hydrogène.
COPENHAGUE – Le système énergétique européen doit associer les électrons aux molécules pour garantir le développement durable et efficace en termes de coûts de sa future infrastructure énergétique. L’Europe doit mettre au point de nouveaux modèles qui faciliteront les investissements en capitaux privés en vue de l’évolution nécessaire de l’infrastructure. Voilà les grandes lignes d’une étude conjointe publiée aujourd’hui par Elia Group, l’entreprise danoise Copenhagen Infrastructure Partners (CIP) et le GRT allemand pour le gaz GASCADE, à l’occasion de la conférence WindEurope, qui se tient à Copenhague.
Ensemble, ces trois acteurs posent les bases d’un système énergétique compétitif, résilient et propre en Europe, à l’horizon 2050. Cette étude souligne le besoin de développer encore plus les sources d’énergie renouvelable, les réseaux électriques et l’infrastructure d’hydrogène, en favorisant les synergies entre les secteurs de l’électricité et de l’hydrogène. Elle insiste également sur le besoin de capitaux privés pour financer les travaux d’infrastructure qui s’imposent.
Un message commun témoigne de la collaboration étroite entre ces trois entreprises européennes de premier plan dans le domaine des infrastructures énergétiques : les secteurs de l’électricité et de l’hydrogène doivent être développés et associés de manière plus étroite, pour permettre, à terme, des économies et une plus grande efficacité.
Pour garantir l’autonomie énergétique de l’Europe et sa transition vers une nouvelle production d’énergie plus efficace en termes de coûts, il faut augmenter considérablement la production d’énergie renouvelable d’ici 2050. Cette nouvelle production exigera des investissements dans des systèmes de transport connectés. L’électrification de la demande en énergie des consommateurs finaux est cruciale, et elle doit être complétée par de l’hydrogène vert. Moyennant la bonne méthode de travail, cette approche favorisera la rentabilité de l’infrastructure de transport et apportera la flexibilité nécessaire dans le réseau électrique, deux aspects indispensables pour créer un système énergétique entièrement décarbonisé et renouvelable.
L’étude souligne l’importance d’associer des sources d’énergie renouvelable à la production d’hydrogène dans des régions affichant un surplus d’énergie renouvelable. Par exemple, la cohabitation en mer d’éoliennes avec des infrastructures de production d’hydrogène, afin d’offrir une alternative plus compétitive en termes de coûts à la production onshore.
La production flexible par électrolyse, en fonction de l’évolution des prix de l’électricité et de la production régionale d’énergie renouvelable, permettra une production d’hydrogène plus efficace en termes de coûts et une meilleure utilisation des assets renouvelables.
Pour atteindre ces objectifs, il faut promouvoir des investissements privés dans l’énergie renouvelable et l’infrastructure qui l’accompagne. Mais pour bénéficier de capitaux privés, il faut une réglementation adéquate et de solides modèles de partenariat. L’étude appelle ainsi à la mise en place de cadres régulatoires qui faciliteront l’utilisation flexible des électrolyseurs et aligneront les processus de planification pour les réseaux électriques et d’hydrogène, aux niveaux européen et national, mais aussi des bassins maritimes. Plusieurs propositions concrètes y sont énumérées, formant une feuille de route pour un avenir énergétique durable en Europe, et faisant la part belle à la conception et l’exploitation innovantes du système énergétique. L’objectif ? Exploiter le plein potentiel de l’énergie renouvelable et de l’hydrogène.
« À l’avenir, il nous faut davantage de capitaux privés pour pouvoir agrandir les infrastructures de production d’énergie renouvelable et de transport, un cadre régulatoire flexible permettant de produire de l’hydrogène par électrolyse de façon à bénéficier au système et au réseau, et un alignement des processus de planification pour les réseaux d’électricité et d’hydrogène à tous les niveaux (aux niveaux européen et national, mais aussi des zones maritimes européennes, en particulier la mer du Nord et la mer Baltique). »
Stefan Kapferer, CEO de 50Hertz et membre du comité directeur d’Elia Group
« Les électrons et les molécules se complètent l’un l’autre, et se révèlent indispensables à l’optimisation du système énergétique. Pour y parvenir, une coordination étroite en matière de développement des réseaux d’électricité et d’hydrogène est de mise, sur terre comme en mer. En collaboration avec la nouvelle association ENNOH, nous élaborons le cadre nécessaire au développement d’une infrastructure de transport d’hydrogène efficace à l’échelon européen, et nous renforçons nos liens avec le secteur de l’électricité. »
Christoph von dem Bussche, CEO de GASCADE
« L’Europe devra investir environ 200 milliards d’euros chaque année dans le système énergétique pour diminuer le coût de l’énergie pour les consommateurs, garantir son indépendance énergétique et, en parallèle, continuer sa décarbonisation. Cette somme est trop importante pour être assumée par des GRT et entités publiques uniquement. Cependant, une grande quantité de capitaux privés pourraient être investis dans l’infrastructure énergétique, pour autant que les conditions adéquates soient réunies. Il faut donc de nouveaux modèles de financement présentant une répartition équitable des coûts et risques. La nouveauté, c’est cette nécessité pour les investisseurs privés et les GRT de travailler plus étroitement, raison pour laquelle j’accorde beaucoup d’importance à nos échanges et notre collaboration avec Elia Group et GASCADE. »
Thomas Dalsgaard, partenaire chez Copenhagen Infrastructure Partners
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Groupe Elia
08 avril 2025