Nautilus
Le projet Nautilus est la deuxième interconnexion sous-marine entre la Belgique et le Royaume-Uni
Une connexion entre terre et mer. Nautilus permet l’échange d'électricité entre la Belgique et le Royaume-Uni et facilite le raccordement de l’éolien offshore en mer du Nord
À l’heure actuelle, les réseaux électriques belge et britannique sont déjà reliés via l’interconnexion Nemo Link®. Elia et National Grid Ventures (NGV) explorent la possibilité de poser une interconnexion sous-marine hybride entre les deux pays, baptisée Nautilus.
L’interconnexion hybride Nautilus remplit une fonction double : relier les réseaux électriques des deux pays mais aussi assurer un raccordement direct des parcs éoliens offshore à la terre ferme. Cela permet de mieux intégrer l’énergie renouvelable en mer, de disposer de plus de flux électriques volatils en Europe et de renforcer davantage la convergence des prix de l’électricité.
La Commission européenne, actant l’importance du projet dans le contexte européen, a déjà qualifié Nautilus de Projet d'intérêt commun (PIC). Dans ce cadre, la Commission européenne soutient les projets d'infrastructure transfrontaliers qui relient entre eux les systèmes énergétiques de différents pays et aident l’UE à réaliser sa politique énergétique et à atteindre ses objectifs climatiques.
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Un réseau électrique efficace, durable et fiable
Une interconnexion hybride entre la Belgique et le Royaume-Uni peut rendre l’énergie plus durable, fiable et abordable pour le consommateur. La réalisation du projet Nautilus peut contribuer aux ambitions suivantes :
- Favoriser le recours aux énergies renouvelables :
L’Europe a pour ambition d’être totalement neutre en carbone d’ici 2050, objectif qui nécessite de renforcer la production d’énergie renouvelable. Cette ambition verte (le Green Deal européen) est partagée par la Belgique et par Elia. Le développement de la production et de l’échange d'énergie via la mer du Nord est capital pour atteindre ces objectifs. - Soutenir la sécurité d’approvisionnement :
Dans le système énergétique complexe où nous évoluons, l’offre et la demande doivent en permanence être en équilibre. Étant donné que l’énergie éolienne ou solaire ne peut pas encore être stockée à grande échelle, il est nécessaire d'échanger de l’électricité au bon moment. Lorsque la production électrique sera limitée en Belgique, nous pourrons importer de l’électricité en provenance du Royaume-Uni via Nautilus. Cela fonctionne également dans l’autre sens : si les parcs éoliens de la côte belge produisent beaucoup d'électricité mais que la demande dans notre pays est basse, nous pourrons exporter cet excédent outre-Manche. - Renforcer la capacité d’échange sur les marchés :
Le développement d’interconnexions hybrides permet de mieux aligner l’offre et la demande. La capacité d’échange sur les marchés est ainsi renforcée et les coûts peuvent être limités. Cela a un effet positif sur les prix de l’énergie.
- Favoriser le recours aux énergies renouvelables :
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Étude
Les interconnexions offshore peuvent être réalisées de deux manières.
1. Interconnexion point à point
Dans le cas d’une liaison radiale « classique », la Belgique et le Royaume-Uni seraient directement connectés via un câble à haute tension sous-marin en courant continu (HVDC).2. Interconnexion hybride
Dans le cas d’une approche hybride, l’interconnexion remplit une fonction double : elle permet d’échanger de l’électricité entre la Belgique et le Royaume-Uni mais aussi de transporter de l’électricité depuis les parcs éoliens offshore vers la terre ferme. Cela est rendu possible grâce au raccordement de la connexion en courant continu (HVDC) à des parcs éoliens offshore en mer du Nord.
En 2020, l’option hybride a été choisie pour l’interconnexion Nautilus, pour autant qu’elle permette de réduire les coûts et soit favorable pour l’environnement. Selon la Commission européenne, les projets hybrides représentent une étape intermédiaire sur la voie d'un réseau électrique totalement « maillé » et disposant de plusieurs nœuds en mer. Cela est nécessaire pour exploiter au maximum le potentiel de la mer du Nord dans le cadre de la transition énergétique et pour pouvoir échanger suffisamment d'électricité.
Elia et NGV procèdent actuellement aux études régulatoires et aux analyses techniques (et de marché) nécessaires afin de pouvoir réaliser le projet Nautilus. Ces études doivent entre autres permettre de déterminer le tracé qui sera suivi, sur terre et en mer du Nord. -
Planning
Le projet Nautilus est actuellement dans la phase d’étude. Selon le planning actuel, l’interconnexion permettra d'échanger de l’électricité au plus tôt en 2028.
- 2019 : plan de développement fédéral (2020-2030)
- 2020-2021 : études exploratoires
- 2021-2024 : études techniques, procédures d’obtention des permis et processus d’appel d’offres
- 2025-2028 : phase de construction
- 2028 : mise en service commerciale
News
01 septembre 2019
Deuxième interconnexion entre la Belgique et le Royaume-Uni
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